Troisième étape : Les grandes lignes

[Février 2004]

Bon, maintenant qu'on a les concepts, voyons voir comment on peut faire rentrer le plan de voies dans l'espace dévolu.

Premier choix à faire : le sens de la gare.

Soit A Soit B

La sortie de la gare de Tulle et la bifurcation entre les lignes Ussel (à gauche) et Brive 
(à droite) ; Photo prise en Août 2003 Une caractéristique marquante de l'entrée en gare, c'est cette bifurcation entre les directions Clermont et Brive, en courbe et contre-courbe, avec bretelles en courbe entre les deux voies, le tout au dessus de la Corrèze (pont en maçonnerie pour les voies normales, et pont métallique parallèle pour la voie métrique). Visuellement, j'ai envie de rendre ce caractère, que l'on puisse "y pénétrer" avec l'oeil ... alors c'est choisi, ce sera la configuration A.


Il reste à faire revenir les branches "Clermont" et "Brive" le long des murs par deux demi-boucles, ce qui est "presque" le tracé réel, à un gros facteur d'échelle près.

Par contre, les deux branches se séparent "dans" la courbe, et c'est un trait de caractère fort : La branche Clermont présente cette courbe-contre-courbe si plaisante à l'oeil, mais qui l'allonge d'autant. Dilemme : si je tente de tout faire tenir dans la limite des 6,50 m, cela réduit encore plus la longueur disponible pour la gare, déja compactée à 50 % !!! C'est décidé, à contre-coeur mais comment faire autrement : la boucle de la branche Clermont sera sur un élément mobile, monté pour jouer et démonté pour rentrer la voiture. Deuxième entorse.

Résumons-nous :

La gare de Tulle est au centre de l'espace.

Chaque branche revient le long des murs, sur une longueur développée visible de environ 6 à 8 mètres de chaque côté. Cela peut laisser champ à de la pleine voie, et une petite halte (Gimel, par exemple) ou une petite gare secondaire (Aubazine ?) pour représenter les lignes réelles.

Arrivant au bout, les branches devront disparaitre en coulisses.

[Schéma]

Si je les connecte directement l'une à l'autre, un convoi partant vers Brive reviendrait immédiatement de Clermont ... pas satisfaisant du tout. A l'évidence, il faut imaginer un système de coulisses.

Mais une coulisse, il lui faut de la longueur de stockage, même pour des convois de 2m maxi. Seule solution : coulisse à un étage inférieur, donc nécessité de loger une ou plusieurs rampes hélicoïdales.

Une rampe hélicoïdale, cela prend une place énorme, en fonction du rayon mini retenu. Il est donc temps de s'intéresser à cette donnée fondamentale et dimensionnante. J'ai refait quelques essais avec des courbes "grand rayon" Peco Setrack (R = 504 mm) : Tout mon parc passe (évidemment), un convoi marchandises avec surtout des wagons 2 essieux se présente assez bien, mais des voitures longues ou ABJ, X2800, sur ces courbes extrèmes, c'est franchement moche !
C'est dit, en zone visible, rien en dessous de 1 m de rayon, sauf exception ponctuelle et limitée.

Mais en zone cachée, et notamment dans les rampes hélicoïdales, on peut accepter des courbes un peu plus serrées. Souhaitant un jour accueillir des autorails LSL tels que ADX ou ABV, recommandés pour 650 mm, je me suis fixé une limite inférieure à R = 650 à 700 mm.

Après quelques essais sur le papier, je retiens une rampe unique, en fait deux rampes enroulées ensemble, une sur chaque branche, descendant à un niveau -400 mm, sous la gare de Tulle. chaque coulisse ferait 4 voies (6 possible, à creuser). L'implantation se prète bien à des échanges entre les 2 coulisses, en bref le concept semble sain.

Accessoirement, cela me conforte dans mon idée de placer la gare de Tulle au niveau zéro à 1200 mmm du sol. La coulisse serait alors à 800 mm du sol, ce qui semble correct en termes d'accessibilité, et préserve un espace de rangement en dessous.

[image des voies cachées]

A ce stade, la faiblesse de la coulisse vient de ce que les trains ne peuvent pas être retournés. Au pire, c'est réaliste, car un Tulle-Brive, arrivé à son terminus, repart en sens inverse avec seulement un changement de bout de la machine, les voitures restant dans le même sens.
La solution, c'est de mettre une boucle au bout des coulisses, bouclant l'une sur l'autre, mais pas très facile en terme d'implantation, avec la limite des 650 mm, cela fait un ensemble assez large (1,40 m), difficile à loger sous la gare. Il existe toujours la solution de la boucle rapportée (une de plus). De toutes façons, le réseau est fonctionnel même sans la boucle. La question reste ouverte.

Une autre possibilité de transfert, c'est une bretelle entre les deux voies cachées donnant accès aux coulisses. Quasi gratuite.

[image des voies cachées complétée]

Le schéma développé simplifié des voies ressemble à cela, désormais :

[image]

Ce schéma est assez sympa, finalement :
- Il est très représentatif de la situation grandeur réelle,
- Toutes les voies principales et/ou visibles sont alimentables en parallèle. Les deux boucles de retournement sont très isolées, donc faciles à gérer du point de vue électrique (inverseur ou module de retournement). Ceci signifie que le réseau devrait être assez simple à câbler pour le rendre "commutable" analogique / digital.
- Un regret, la proportion de voies visibles / voies cachées (?? %) n'est pas idéale.

La suite : Plan de masse, plan de voies

Photos Dominique DONNAT ; Page mise à jour le : 25 Mars 2004

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